Vies antérieures : ce qu’en disent les grandes traditions spirituelles

La réincarnation et les vies antérieures sont la pierre angulaire de nombreuses grandes traditions spirituelles. Tour d’horizon des principales.

Vies antérieures : ce qu’en disent les grandes traditions spirituelles

La fascination pour les vies antérieures traverse le temps et les cultures, offrant une riche mosaïque de croyances et d’interprétations. Elle ouvre une fenêtre sur l’essence même de notre être, nous invitant à explorer les profondeurs de notre âme à travers le prisme des traditions spirituelles les plus influentes. Voici les plus connues.

Le spiritisme est une doctrine basée sur la communication avec les esprits des morts. Codifié pour la première fois dans les livres de Kardec, tels que “Le Livre des Esprits” (1857), le Spiritisme combine des éléments de religion, de philosophie et de science pour expliquer la nature de la réalité spirituelle et matérielle. Au cœur de cette doctrine se trouve la croyance en l’immortalité de l’âme, la communication avec les esprits des défunts par des médiums, la réincarnation et les lois morales universelles.

Selon le Spiritisme, les âmes ou esprits progressent continuellement à travers des successions de vies terrestres, où elles apprennent et évoluent en sagesse et en moralité. Chaque existence physique est vue comme une opportunité d’amélioration personnelle et de correction des erreurs passées, avec des défis conçus selon le karma accumulé dans les vies antérieures.

Cette perspective réincarnationniste est essentielle car elle offre une explication à la diversité des situations humaines, basée sur la justice divine : chaque esprit expérimente des conditions de vie qui sont les conséquences naturelles de ses actions passées.

Le néo-druidisme, également connu sous le nom de druidisme moderne ou druidisme celtique rénové, est un mouvement spirituel et religieux inspiré par les pratiques et les croyances des druides celtiques antiques, né au courant du 18e siècle. ll s’inspire des écrits et des artefacts des druides celtiques, mais il est également influencé par d’autres traditions spirituelles, telles que le romantisme, le transcendentalisme et la théosophie.

La croyance en la réincarnation est l’un des piliers fondamentaux de cette tradition spirituelle et continue d’inspirer et de guider de nombreuses personnes dans leur recherche de sens et de connexion avec le passé.

Les néo-druides honorent souvent leurs ancêtres et les vies antérieures de leurs âmes dans des cérémonies spéciales. Certaines techniques de divination, comme la lecture des feuilles de thé ou l’utilisation de pierres runiques, peuvent être utilisées pour obtenir des informations sur les vies antérieures.

Le taoïsme, une tradition spirituelle chinoise, n’embrasse pas explicitement la réincarnation de la même manière que l’hindouisme ou le bouddhisme. Cependant, il aborde des concepts de continuité entre la vie et la mort à travers ses enseignements sur le “Tao”, qui est l’ordre ultime et l’essence de l’univers.

Les Taoïstes croient en une sorte d’immortalité spirituelle où l’âme, ou “shen”, peut parvenir à un état de non-décès en harmonie avec le Tao. Cette croyance est souvent explorée dans les pratiques de méditation taoïste et les arts internes, où le but est de cultiver l’énergie vitale (“qi”) et de la conserver pour renforcer l’esprit au-delà des limites physiques du corps.

Bien que le concept de réincarnation ne soit pas central, l’idée de survivance spirituelle et de transformation après la mort est présente, encourageant les adeptes à chercher l’équilibre et la paix avec le flux naturel de l’existence.

L’anthroposophie, fondée au début du 20ème siècle par Rudolf Steiner, est une philosophie spirituelle qui étend la science aux domaines spirituels de l’existence. Elle envisage la réincarnation comme un processus essentiel à l’évolution spirituelle de l’individu. Selon Steiner, chaque vie humaine est une étape dans un long voyage de l’âme, où des expériences et des leçons accumulées façonnent et affinent l’esprit au fil des incarnations.

Cette perspective soutient que les actions et les expériences d’une vie déterminent les conditions et les défis de la vie suivante, un processus régi par le karma.

L’anthroposophie promeut l’idée que la compréhension et la conscience de nos vies antérieures peuvent aider à résoudre les défis actuels et à poursuivre le développement moral et spirituel. Steiner a enseigné que cette progression continue à travers diverses existences contribue à l’élargissement des capacités humaines et à l’approfondissement de la compréhension cosmique, visant ultimement à réaligner l’humain avec le monde spirituel d’où il provient.

Dans le chamanisme, les chamans agissent comme intermédiaires entre les mondes physique et spirituel, en entrant en transe pour communiquer avec les esprits et les âmes des ancêtres. Ils utilisent diverses techniques, telles que le chant, la danse, le tambourinage et l’utilisation de plantes psychoactives.

Ces pratiques révélent une perception que l’esprit ou l’âme persiste au-delà de la mort physique, engageant dans des voyages ou des existences dans des mondes non physiques. Parfois, ces esprits sont perçus comme pouvant se réincarner dans de nouveaux corps, permettant ainsi la transmission de la sagesse, des talents ou des missions non accomplis d’une vie à l’autre.

Ces traditions suggérent que les esprits se réincarnent pour transmettre sagesse ou accomplir des missions inachevées, reflétant une vision cyclique de l’existence où la mort et la renaissance sont des étapes d’un voyage spirituel continu.

Fondée à la fin du 19ème siècle par Helena Blavatsky, la théosophie intègre des éléments de philosophies orientales et occidentales pour explorer les lois mystérieuses de l’univers. La théosophie conçoit la réincarnation comme un processus d’apprentissage où chaque vie est une opportunité de progresser vers un état de perfection spirituelle, guidé par le karma, les lois de cause à effet qui assurent que chaque action a une conséquence morale correspondante.

Les théosophes croient que ce cycle de naissance, mort et renaissance continue jusqu’à ce que l’âme atteigne la compréhension ultime et la libération de l’illusion matérielle, réalisant ainsi son unité avec le divin.

Le gnosticisme est un courant religieux ancien qui englobe diverses sectes et enseignements, émergeant principalement durant les premiers siècles de l’ère chrétienne. Ce mouvement est caractérisé par la croyance en un savoir secret (gnose) nécessaire pour se libérer du monde matériel, considéré comme œuvre d’une divinité inférieure, le démiurge.

Les gnostiques soutiennent que l’âme humaine est une étincelle divine prisonnière du corps et du monde matériel, et que seule la connaissance spirituelle profonde peut permettre son retour à un domaine divin supérieur.

Bien que la réincarnation ne soit pas universellement acceptée dans tous les groupes gnostiques, certains textes soutiennent l’idée que l’âme peut être contrainte à des cycles de réincarnation à cause de ses attaches au monde matériel, et que la connaissance (gnose) est essentielle pour briser ces cycles et retourner à la plénitude divine.

La Wicca est une tradition néo-païenne moderne qui a été popularisée dans les années 1950 par Gerald Gardner. Elle tire ses racines des anciennes traditions païennes et de la sorcellerie, mais elle est structurée autour d’une théologie et de pratiques qui ont été adaptées aux temps modernes.

La Wicca honore la nature et pratique le culte de la Déesse et du Dieu Cornu, représentant respectivement les aspects féminins et masculins de la divinité et de la force vitale de la nature. Elle est guidée par une éthique simple mais profonde: “Si cela ne nuit à personne, fais ce que tu veux”. Elle renforce la responsabilité personnelle de ne pas nuire à autrui, que ce soit par des actions, des pensées ou des paroles

La réincarnation est un élément clé de la Wicca. Les adeptes croient que l’âme humaine survit à la mort physique et se réincarne dans un nouveau corps. Ce processus est vu comme une opportunité pour l’âme d’apprendre, de se développer et d’évoluer à travers différentes expériences de vie.

L’Umbanda est une tradition afro-brésilienne datant du début du 20ème siècle au Brésil. Elle combine des éléments des traditions religieuses africaines, du spiritisme, du catholicisme et de l’indigénisme. Fortement imprégnée par le spiritisme kardeciste, elle a adopté les vies antérieures en tant que concept à part entière.

Au cœur de l’Umbanda se trouve la croyance en une multitude d’esprits ou d’entités, appelées “Orixás”, “Entités” ou “Guides”, qui interviennent dans le monde des vivants. Ces esprits sont souvent des ancêtres ou des figures historiques qui continuent d’interagir avec le monde physique pour aider, guider, soigner et protéger les fidèles. Ils sont appelés à travers des rituels et canalisés par les médiums.

Ces sessions sont des moments de guérison, de conseils et de célébration, souvent accompagnées de chants, de danses et d’offrandes.

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